René Lacaille, artiste réunionnais, a pour domaine de prédilection le séga. Il a joué et accompagné de grands musiciens et compositeurs des années 60 à 80 comme Madoré, Benoîte Boulard, Maxime Laope, Narmine Ducap et Michou… Depuis les années 70 et jusqu’à ce jour, il joue ses propres créations et compositions. Il faut préciser que pour René, le
séga et le
maloya, danses et chants traditionnels de la Réunion, ne sont pas des genres ou des musiques séparées. Au départ, historiquement, on ne parle que de maloya ; le chant et la danse des esclaves (mot venu du Mozambique). Plus tard, avec les peuples migrants, est apparu le séga (mot d’origine malgache). Le terme séga est réservé à la chanson et à la danse créole accompagnées d’instruments harmoniques et jouées par des orchestres dans les bals. C’est d’ailleurs la tradition à laquelle se rattache René, mais pour lui, séga et maloya sont une même musique, celle de son île jouée par des moyens différents. Comme il aime à le dire, si les esclaves avaient pu avoir des instruments harmoniques, ils en auraient joué !